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Au cœur de la lutte contre les infections nosocomiales
le 30/11/2021
En France, chaque année, 6 à 7 % des patients hospitalisés contractent une infection nosocomiale. Au sein de l'Hôpital privé Clairval, le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) définit la politique de prévention et de surveillance, ensuite mise en pratique par l’Équipe opérationnelle d’hygiène (EOH.) Rédaction de procédures d’hygiène, production d’audits, formation du personnel, communication des résultats : tout est mis en œuvre pour assurer un niveau d’hygiène maximal et ainsi limiter le développement d’infections nosocomiales au sein de l’établissement.
Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?
Les infections nosocomiales (infections urinaires, des voies respiratoires, infections au niveau du site opératoire ou du sang) se contractent au sein d’un établissement de santé et touchent en priorité les patients dont le système immunitaire est fragile. C’est le cas des nourrissons, des personnes âgées et des patients atteints de comorbidités, comme l’hypertension ou le diabète.
La transmission des germes et des bactéries se fait principalement par les mains, mais aussi par l’air et par les postillons. Ils peuvent être introduits par les patients eux-mêmes, par les visiteurs, par le personnel soignant ou par un élément contaminé : le système d’air, l’eau ou encore l’alimentation. En France, 750 000 cas sont détectés chaque année sur 15 millions d’hospitalisations, ils conduisent à 4 000 décès.
De la rédaction de procédures d’hygiène à la formation du personnel de santé
Face à ce véritable problème de santé publique, l’Hôpital privé Clairval dispose de deux équipes de professionnels de santé entièrement dédiées qui travaillent en synergie : le Comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et l’Équipe opérationnelle d’hygiène (EOH.) La première a pour objectif de définir une politique de prévention et de surveillance visant à contrer au maximum le développement d’infections nosocomiales. La seconde applique ensuite la stratégie choisie de manière concrète, sur le terrain.
Ces deux équipes sont composées d’infirmières (dont une infirmière hygiéniste), de biologistes, de bactériologistes, de pharmaciens, de responsables d’unités, de plusieurs référents hygiénistes, de professionnels spécialisés dans le domaine des prélèvements environnementaux (eau, air et surfaces), de médecins infectiologues, d’ingénieurs biomédicaux et de communicants. « Ces équipes pluridisciplinaires travaillent en synergie afin d’assurer un niveau d’hygiène hospitalière maximal », assure le Dr Vescovali, présidente du CLIN.
Ce comité et l’EOH disposent de trois champs d’action principaux. Tout d’abord la rédaction de procédures d’hygiène, par exemple liées aux moyens mis en œuvre pour maîtriser le risque d’infections nosocomiales. Afin de s’assurer que ces procédures sont bien respectées par le personnel, des audits globaux sont ensuite réalisés. Deuxième champ d’action : les formations. Certaines, innovantes, voient actuellement le jour. « Les simulations virtuelles permettent d’apprendre aux équipes de soins la maîtrise des gestes techniques, comme la pose d’une voie veineuse ou le sondage urinaire », affirme le Dr Vescovali. D’abord effectuées sur un mannequin, elles sont ensuite pratiquées en situation clinique réelle. Dernier point, des statistiques relatives à l’hygiène de l’établissement sont produites et communiquées au sein de l’Hôpital.
Des résultats encourageants
Les professionnels de santé, les patients et les visiteurs ont ainsi accès à des informations détaillées, comme le classement national baptisé Scope Santé. Il positionne l’établissement par rapport à toutes les autres structures de soins en fonction de divers indicateurs, comme le niveau de consommation de produits hydro-alcooliques préconisé par la Haute Autorité de santé (HAS.) Pour ce critère, le pôle chirurgie de l’Hôpital privé Clairval se distingue. Comme 23 % des hôpitaux et cliniques français, il obtient la note A, la meilleure, sur une échelle allant jusqu’à C. « Ce résultat valide notre stratégie d’hygiène adoptée dans le cadre de la lutte contre les infections nosocomiales », constate le Dr Vescovali.