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Technique thérapeutique utilisant le froid, la cryothérapie « corps entier » participe au traitement d’une multitude de pathologies. Depuis le mois de septembre 2021, elle est utilisée au sein de l’Hôpital privé Clairval. Mise en lumière sur cette pratique réputée pour ses bienfaits avec Olivier Masclet, kinésithérapeute et ostéopathe (cabinet Cryokine).

Le principe de la cryothérapie « corps entier » repose sur l’exposition de l’ensemble du corps à un froid intense (-110°) au sein d’une cabine spécifique, dans le but de créer un choc thermique et de stimuler les thermorécepteurs. Cette technique provoque une réaction du système nerveux et de l’axe hypothalamo-hypophysaire (composante du système nerveux central), qui va induire une importante réaction neuroendocrinienne (sécrétion hormonale d’adrénaline, de noradrénaline avec augmentation des cytokines anti-inflammatoires). « Toutes ces réactions vont permettre au corps de lutter contre le froid et de stimuler la circulation sanguine grâce à un phénomène d’augmentation du débit sanguin, avec une meilleure oxygénation au niveau musculaire », explique Olivier Masclet, kinésithérapeute et ostéopathe.

Le déroulé d’une séance de cryothérapie

« À l’Hôpital privé Clairval, nous disposons d’un premier vestibule à –60 °C ainsi que d’un second à -110 °C. Le plus souvent, une séance de cryothérapie (d’une durée de trois minutes) se déroule en deux étapes : les patients « sèchent » leur corps de l’humidité en s’installant dans le premier vestibule avant d’intégrer la deuxième cabine, la plus froide », décrit le professionnel de santé.

Avant de débuter la séance, le patient est invité à se dévêtir et à ne garder que ses sous-vêtements, ainsi que des gants, des chaussettes et un bonnet de protection (pour éviter les risques de brûlures ou de gelures). Il doit également porter un masque afin d’éviter les spasmes bronchiques.

 

La cryothérapie : pour qui ?

La cryothérapie est indiquée dans plusieurs cas, notamment pour lutter contre :

• les états inflammatoires (rhumatisme, spondylarthrite ankylosante, polyarthrite, lombalgies, cervicalgies, fibromyalgies…)
• les pathologies neurologiques (telles que la sclérose en plaques)
• les pathologies dermatologiques (notamment le psoriasis)
• les pathologies du sportif (traumatisme musculaire, tendinopathie, capsulite…)
• la dépression et les épisodes migraineux
• un état de fatigue important.

Chez les sportifs, ce traitement par le froid permet également de ralentir les douleurs physiques et d’améliorer la récupération.

La cryothérapie est en revanche déconseillée aux patients souffrant d’hypertension artérielle non contrôlée, d’insuffisance cardiaque respiratoire, de colique néphrétique, d’anémie profonde, d’allergie au froid ou de syndrome infectieux. « Ce traitement n’est également pas adapté aux femmes enceintes ni aux enfants en cours de croissance », ajoute l’expert.

Plus récemment, les bénéfices de la cryothérapie ont également été prouvés sur des patients atteints de Covid long. « Au bout de cinq séances, elle permet notamment de venir à bout de l’anosmie (perte de l’odorat) », conclut-il.