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Diagnostiquer et prendre en charge l'incontinence urinaire à l’Hôpital privé Clairval

le 13/07/2021

Plus de 3 millions de personnes sont concernées par les fuites urinaires en France et contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas seulement d’une pathologie réservée aux personnes âgées. Véritable enjeu de santé publique, il est important d’établir un diagnostic clair sur l’incontinence et ses origines pour bien la prendre en charge.

Les Dr Thomas Maubon et Stanislas Rybikowski sont chirurgiens urologues à l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Provence-Alpes-Côte d'Azur). Dans le cadre de la prise en charge et du traitement de l’incontinence, ils assurent un rôle prépondérant dans l’établissement sur les indications opératoires.

Diagnostiquer le type d’incontinence

Il n’est pas toujours aisé d’échanger librement sur le sujet de l’incontinence. Pourtant, « il est nécessaire d’évaluer celle-ci à travers des examens et une sorte de calendrier mictionnel, expliquent les deux spécialistes. Avant d’entreprendre tout traitement adapté, il faut définir le type d’incontinence ».

Il existe deux types d’incontinences urinaires : celle dite d’effort pur (toux, rire, activité physique, passage position assise à debout,…) et celle par urgence provoquée par l’hyperactivité de la vessie (envie soudaine d'uriner avec impossibilité de se retenir). Egalement, certaines personnes peuvent souffrir des deux types d'incontinence. « Cette hyperactivité va se traduire par des contractions mécaniques et intempestives de la vessie. En fonction du type d’incontinence détecté, un traitement spécifique est mis en place ». Dans le cas d’une hyperactivité détrusorienne, une prescription médicamenteuse, de la neurostimulation ou encore des injections de botox peuvent être envisagées. Dans le cas d’une incontinence d’effort, une intervention chirurgicale peut être programmée.

Une prise en charge chirurgicale parfois nécessaire

Avant toute démarche curative, les spécialistes vérifient que le patient ne présente aucune tumeur de la vessie, calcul ou étiologie à l’incontinence[1]. « Une cystoscopie permet d’écarter toute lésion intra vésicale et de déterminer clairement le type d’incontinence auquel nous sommes confrontés ». En cas d’incontinence urinaire d’effort, une intervention chirurgicale peut alors être programmée après quelques séances de rééducation infructueuses.

L’intervention, réalisée en ambulatoire, consiste à placer une bandelette sous urétrale. « Nous revoyons ensuite la patiente un mois après et réalisons une échographie de contrôle. Si le diagnostic de base est bien établi, cette intervention a 100% de réussite et nous n’avons plus besoin de revoir les patientes par la suite », ajoutent les Dr Maubon et Rybikowski. Bien appréhendée, l’incontinence peut être totalement traitée, elle est par ailleurs prise en charge par la Sécurité Sociale.

 

[1] Étude des causes et des facteurs de l’incontinence