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Journée nationale du don d’organes

le 14/06/2018

Depuis 2013, l’Hôpital privé Clairval à Marseille fait partie des établissements autorisés à pratiquer les prélèvements d’organes et de tissus sur son site. L'autorisation de prélèvements d'organe est délivrée par l’agence régionale de santé, valable 5 ans, a été renouvelée en janvier dernier pour une nouvelle période. L’Hôpital Privé Clairval est l’un des 2 établissements autorisés à pratiquer le prélèvement d’organe à Marseille et des 2 seuls établissements privés autorisés en France. L’unité de don d’organes de l’établissement, grâce à l’étroite collaboration avec l’Agence de la biomédecine, a permis à 57 personnes d’accéder à la greffe sur les 5 dernières années.

L’équipe de coordination du service est composée de deux médecins et d’infirmières coordinatrices qui travaillent étroitement avec les services de réanimation et le bloc opératoire. Réunies au même étage, les équipes favorisent le lien et l’accompagnement des familles de donneurs dans le processus du don d’organes, du prélèvement à la greffe.

Une action d’information et de sensibilisation du grand public

A l’occasion de la journée nationale de réflexion sur le don le 22 juin, l’Hôpital privé Clairval ouvre ses portes au public pour les informer sur le prélèvement d’organes et sur la législation associée. Une coordinatrice répondra aux questions du public et des professionnels de 10 h à 16 h, en relayant le message de l’agence de la biomédecine « on est tous donneurs. ». Un moment d’échange pour faire le point sur des tabous, des idées reçus, des peurs…

En France, le don d’organes et de tissus est régi par des lois relatives au « respect du corps humain » qui reposent sur le consentement présumé, la gratuité et l’anonymat.

Depuis le 1er janvier 2017, un nouveau décret précise les modalités de refus. L’opposition au prélèvement d'organes doit être inscrit sur le registre national des refus. A défaut, le refus doit être exprimé de façon explicite à un tiers qui pourra en attester auprès de l’équipe médicale ou par écrit dans un document daté et signé.

En résumé, tout individu est présumé donneur d’organes en l’absence de refus formulé de manière claire et précise.

Que dit la loi* ?
Le don d’organes et de tissus est une procédure strictement encadrée par la Loi Caillavet du 22 décembre 1976 : Cette première grande loi en matière de don d’organes a constitué un cadre juridique permettant les prélèvements les plus divers, non seulement d'organes,
mais aussi de tissus. Le législateur a choisi d’adapter les organes disponibles aux besoins grandissants, en consacrant une présomption de consentement aux prélèvements après décès.
Les trois grands principes de la loi bioéthique (loi du 29 juillet 1994) relative au « respect du corps humain » sont :

  • Principe du « consentement présumé » : en France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner. La loi donne donc la liberté de décider personnellement.
  • Gratuité : Le don d’organes est un acte de générosité et de solidarité entièrement gratuit. La loi interdit toute rémunération en contrepartie de ce don.
  • Anonymat : Le nom du donneur ne peut être communiqué au receveur, et réciproquement. La famille du donneur peut cependant être informée des organes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, si elle le demande.


VOUS ETES DONNEUR SAUF SI VOUS NE VOULEZ PAS ETRE DONNEUR
Si vous êtes contre le don, voici les 3 modalités de refus :

  • S’inscrire sur le registre national des refus (R.N.R.). L’inscription est individuelle et possible dès l’âge de 13 ans.
  • Faire valoir votre refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche.
  • Communiquer oralement votre opposition à vos proches qui devront en attester auprès de l'équipe médicale.

De plus, la loi (n° 2016-41) du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé réaffirme le principe de consentement présumé au don d’organes, précise les modalités de refus de prélèvement et clarifie le rôle des proches, pour une mise en œuvre au 1er janvier 2017. Pour plus de simplicité, l’inscription est désormais possible en ligne sur le site registrenationaldesrefus.fr. et le refus peut désormais être partiel, et ne concerner que certains organes ou tissus.


Le service de coordination à l’Hôpital privé Clairval :
Le service de coordination est au même étage que le service de réanimation polyvalente.
Cette proximité favorise également le lien et l’accompagnement des familles de donneurs.
La coordination hospitalière joue un rôle important dans la chaine qui va du prélèvement à la greffe :

  • Assurer l’accueil et construire un lien étroit avec les familles,
  • Recueillir auprès des proches l'expression du refus de prélèvement,
  • Organiser tous les examens (biologiques, d’imageries, médicaux…) qui permettent d’évaluer les greffons susceptibles d’être prélevés,
  • Préparer le transport des équipes de prélèvements,
  • Favoriser la coordination avec les équipes au bloc.

Respect, bienveillance, bientraitance des proches touchés par la perte d’un être aimé ainsi que la sécurité sanitaire des futurs greffons sont la priorité de l’Hôpital privé Clairval.
Cependant tout ce travail ne serait pas possible sans la générosité des donneurs et de leurs familles.
Que l’on soit donneur ou pas, cette décision est un choix personnel, confiez son choix à ses proches est donc essentiel.

* https://www.france-adot.org/la-legislation-en-matiere-de-don-d-organes.html