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Soulager les douleurs de l'endométriose

le 17/09/2021

L’Hôpital privé Clairval (Ramsay Santé, Bouches-du-Rhône) a mis en place un parcours de soins multidisciplinaire pour les patientes atteintes d’endométriose, afin de soulager les douleurs chroniques que cette maladie complexe peut engendrer. Explications.

Nadjet Saadallah-Bouchemot est médecin de la douleur au sein de l’Hôpital privé Clairval depuis octobre 2020. Avec le Dr Jean-Philippe Estrade, gynécologue spécialisé entre autres dans l’endométriose, elle prend en charge les patientes atteintes de cette pathologie au sein d’un parcours spécifiquement créé pour elles.

Améliorer la qualité de vie

L’endométriose se caractérise par la présence anormale de tissu – semblable à la muqueuse utérine – dans la cavité abdominale, en dehors de l’utérus. Ce tissu sensible aux cycles hormonaux se développe lors des règles, et peut entraîner plusieurs symptômes chez la patiente. « Cette maladie peut avoir un réel retentissement sur la vie des patientes, autant sur le plan personnel que professionnel, car certaines femmes n’arrivent même plus à aller travailler lors d’épisodes de douleur aiguë, soutient Nadjet Saadallah-Bouchemot. C’est pourquoi la prise en charge de ces patientes est essentielle. »

Avec ce parcours créé il y a quelques mois, les femmes bénéficient d’une prise en charge spécifique destinée à soulager les symptômes par des techniques non médicamenteuses, telles que la neurostimulation transcutanée, l’ostéopathie ou encore l’acupuncture. Une prise en charge psychologique est également offerte.

endométriose

 

Un circuit bien rodé

Lorsqu’une patiente est dirigée vers le parcours de gestion de la douleur de l’endométriose, elle est d’abord reçue par le Dr Nadjet Saadallah-Bouchemot pour une évaluation des composantes de la douleur. « On procède également à un examen clinique afin de déceler des douleurs associées et pour déterminer la meilleure prise en charge. On propose ensuite aux patientes des alternatives pour soulager les symptômes », explique l’algologue.

Lors de son parcours qui se déroule sur une journée, la patiente rencontrera l’infirmière de la douleur, l’ostéopathe, de même qu’une psychologue ou un psychiatre, et éventuellement une acupunctrice. « L’objectif est d’aider les femmes à s’approprier les techniques proposées, au quotidien. Nous les revoyons ensuite une ou deux fois, mais l’idée n’est pas de chroniciser ce parcours », précise Nadjet Saadallah-Bouchemot.

Cette prise en charge globale et pluridisciplinaire a déjà fait ses preuves. « Les premiers retours des patientes sont très positifs. Elles se sentent généralement mieux et peuvent reprendre un rythme de vie plus normal », conclut l’algologue.