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L’énucléation de l’adénome de prostate est une intervention qui consiste à retirer la partie centrale de la prostate, responsable d’une gêne mictionnelle plus ou moins conséquente. Retour sur une technologie qui a fait ses preuves.

Les docteurs Thomas Maubon et Stanislas Rybikowski sont chirurgiens urologues à l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Provence-Alpes-Côte d'Azur). Ils reçoivent leurs patients en consultation au sein de l’établissement et assurent également les interventions chirurgicales nécessaires. Désormais accoutumés au laser Holmium, ils présentent ses caractéristiques.

Adénome de prostate : diagnostic et symptômes

L’adénome de prostate ou hypertrophie bénigne désigne une augmentation anormale de la taille de la glande prostatique. Elle survient fréquemment chez l’homme de plus de 50 ans et présente plusieurs symptômes. « Cet adénome devient de plus en plus important et provoque une obstruction de l’écoulement des urines, précisent les spécialistes.

Difficultés à vidanger la vessie, réveils réguliers en pleine nuit pour se rendre aux toilettes, gêne urinaire quotidienne, besoins urgents... De multiples symptômes peuvent guider les spécialistes vers ce diagnostic. « La gêne éprouvée n’est pas nécessairement liée au volume de la prostate, expliquent les Dr Maubon et Rybikowski. La chirurgie devient nécessaire lorsque le traitement médicamenteux n’est plus suffisant, que des complications apparaissent ou que le patient ne supporte plus cette situation devenue trop contraignante, notamment d’un point de vue retentissement social ».

Traiter différemment grâce au laser Holmium

L’arrivée il y a 2 ans du laser Holmium a permis aux spécialistes de proposer de nouvelles approches et notamment la technique HoLEP. « Cette méthode consiste à retirer l’adénome d’un seul bloc. L'intervention est effectuée à l'aide un endoscope introduit dans le canal de l'urètre, piloté via un écran de contrôle. L'énucléation est pratiquée grâce à la fibre laser Holmium ». Jusqu’à présent, il s’agissait surtout d’une chirurgie ouverte. Le laser a donc permis de passer via des voies naturelles et éviter bon nombre de comorbidités.

 « Désormais, nous pouvons traiter des hypertrophies bénignes de toutes tailles. Sans chirurgie ouverte, cela permet également d’éviter une hospitalisation longue et de limiter les saignements », ajoutent les spécialistes. L’intervention, très technique, dure entre 45 minutes et 1h30 en fonction de la taille de l’adénome et le patient peut rentrer à domicile au bout d’1 jour avec des résultats fonctionnels déjà concluants.