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La chirurgie mini-invasive du rachis : une spécialité de l'Hôpital Privé Clairval

le 18/06/2021

Chirurgie du rachis

Des techniques de moins en moins invasives pour la chirurgie de la colonne vertébrale à l'Hôpital privé Clairval

La chirurgie de la colonne vertébrale a connu de nombreuses évolutions au cours des dernières années. À l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Bouches-du-Rhône), les techniques utilisées sont aujourd’hui beaucoup moins invasives, sans perdre de leur efficacité. Focus sur la chirurgie mini-invasive du rachis.

 

Le Dr Jean-Luc Barat est neurochirurgien à l’Hôpital privé Clairval depuis 1993. Il est également président de la Société française des neurochirurgiens libéraux et vice-président de la Société française de chirurgie rachidienne. Spécialisé, entre autres, dans la chirurgie du rachis, il revient sur les avantages de la technique mini-invasive.

 

Une petite révolution chirurgicale

« Il y a dix ans, on ouvrait grand le dos des patients, tout en écartant les muscles pour pratiquer une chirurgie du rachis. Aujourd’hui, il suffit de deux petites incisions pour arriver au même résultat », introduit le Dr Barat. En effet, grâce à un microscope et à deux tubes insérés jusqu’à la colonne vertébrale, le chirurgien a accès précisément à sa zone d’intervention et peut réaliser les mêmes gestes qu’à « ciel ouvert ». « Dans le cas d’une arthrodèse, on va pouvoir aller libérer les nerfs qui causent la douleur et fixer les vertèbres ensemble avec une greffe osseuse, des vis et des tiges. Rien ne change dans l’acte, mais l’organisme du patient est beaucoup moins agressé », avance le chirurgien.

La chirurgie mini-invasive du rachis est indiquée dans plusieurs cas. Elle peut être pratiquée lors d’une compression des vertèbres liée à de l’arthrose, pour des canaux lombaires trop étroits, dans les cas de spondylolisthésis, c’est-à-dire deux vertèbres qui se déplacent l’une par rapport à l’autre, ou encore pour toute discopathie (maladie des disques vertébraux).

 

Une meilleure récupération pour le patient

Les bénéfices de la chirurgie mini-invasive du rachis sont nombreux pour le patient. Tout d’abord, les pertes sanguines sont beaucoup moins importantes. « Cela équivaut à une prise de sang environ, précise le chirurgien. Le patient récupère également plus vite et peut se lever dès le lendemain. Au bout de trois jours, il peut rentrer chez lui sans corset, et sans rééducation immédiate à prévoir. Le simple fait de marcher permettant de récupérer sur le plan musculaire. »

Si les avantages à court terme sont manifestes, des bénéfices sur le long terme ont également été constatés. « Lorsque l’on procède à une IRM deux ou trois ans après une intervention conventionnelle, on peut observer que les muscles des patients sont quelque peu atrophiés, alors qu’ils sont tout à fait préservés avec une chirurgie mini-invasive. Ils sont plus efficaces et le maintien des patients est meilleur », ajoute le Dr Barat.

Grâce à la Récupération améliorée après chirurgie (RAAC) mise en place dans le service, le patient sera aussi disposé à se rétablir dans de meilleures conditions. « Il y a un travail d’information qui est fait en amont de l’opération par le chirurgien, mais aussi par des kinésithérapeutes et une équipe d’infirmières. L’objectif est de lever les angoisses postopératoires et d’anticiper les besoins du patient pour assurer le succès de l’intervention », conclut le chirurgien.